10 ans de collaboration Suisse-Colombie
De la production éco-compatible en passant par les crédits «verts» jusqu’aux projets de bioénergie et de recyclage des déchets électroniques
Lors des festivités organisées le 15 août à Medellin à l’occasion du 10e anniversaire du programme de collaboration entre la Suisse et la Colombie, les représentants de ces deux pays ont tiré un bilan intermédiaire positif de ce programme. Le Secrétariat d’Etat à l’économie SECO a chargé l’Empa d’assumer pour deux ans supplémentaires le soutien de projets de protection du climat en Colombie et d’évaluer les possibilités du recyclage des déchets électroniques à Bogota et à Medellin.
| Legende: Carlos Arango, CNPMLTA, Xaver Edelmann, Empa, Heinz Böni, Empa, et Jörg Al. Reding, SECO (de g. à dr.) se réjouissent de l’excellent du bilan intermédiaire du programme de collaboration technique entre la Suisse et la Colombie.
Le résultat le plus visible du «Cleaner Production Programm» est le centre de technologie environnementale «Centro Nacional de Producción Más Limpia y Tecnologías Ambientales de Colombia» à Medellin qui est soutenu par une organisation comptant plus de 30 membres de l’industrie, des universités et de l’administration. Au cours de ces neufs dernières années, ce centre, qui compte actuellement 25 employés, a conseillé, avec un appui international, près de 900 entreprises pour une production économe en ressources, publiés plus de 1000 publications et atteint plus de 10'000 participants dans près de 400 cours. Ce centre, maintenant autofinancé à 100% par la vente de ses services, développe aujourd’hui ses activités dans 11 autres pays de l’Amérique latine. Les crédits verts, cofinancés par le SECO et dont l’administration est assurée par des banques locales, sont aussi un grand succès. Cet instrument de financement est utilisé pour promouvoir l’utilisation de technologies écologiques dans l’industrie colombienne par l’octroi de crédits avantageux et de garanties en cas de réduction importante de la charge exercée sur l’environnement (www.lineadecreditoambiental.org).
Nombreuses «Success Stories» de ce genre ont été évoquées lors des festivités à Medellin auxquelles ont participé environ 60 représentants des milieux économiques, des universités et de l’administration, avec entre autres Maria del Pilar Pardo, Vice-ministre de l’environnement et l’Ambassadeur Jörg Al. Reding, Directeur de la Collaboration économique et du développement du SECO. Les débuts de cette collaboration remontent à 1995 avec les premiers entretiens entre les représentants de l’Empa autour de Xaver Edelmann et leurs collègues colombiens sur la réalisation d’un centre de technologie de l’environnement en Colombie. Après la signature en 1997 d’un accord de projet, l’Office fédéral des affaires économiques extérieures (aujourd’hui SECO) a chargé une année plus tard l’Empa de la réalisation d’un programme de collaboration technique et en a assuré le financement pour un montant de cinq millions de francs. 2005 marque une étape décisive avec la signature d’une déclaration d’intention commune («Memorandum of Understanding») entre l’Empa et l’Université d’Antioquia. Plusieurs travaux de diplômes et de doctorats ont été réalisés dans le cadre de cette collaboration au cours de ces dernières années. Cet accord a depuis été renouvelé et transformé en un accord de collaboration. Selon une étude de l’institution colombienne de la promotion scientifique «Colciencias» l’Université d’Antioquia arrive en tête du classement des université colombiennes. Un autre point fort de cette collaboration est le projet lancé en 2001 par l’Empa et l’administration environnementale régionale colombienne «CORNARE» sur mandat de l’«International Tropical Timber Organization» (ITTO) pour le développement de modèles de financement d’une exploitation durable de la forêt tropicale dans la région du Rio Negro dont le financement est assuré en commun par la Suisse, les USA et le Japon. A la suite des festivités, l’Ambassadeur Reding, représentant de l’Ambassade suisse et le Président de la Chambre de commerce helvético-colombienne, Peter Welther, ont visité le projet sur place. Le but de ce projet est d’introduire des mesures d’exploitation durable selon les règles de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques («United Nations Framework Convention on Climate Change» UNFCCC). Une exploitation de la forêt tropicale ménageant les ressources donne droit à des «certificats de réduction des émissions» qui peuvent être vendus au «Bio Carbon Fund» de la Banque mondiale. En plus de cela des mesures de promotion de la vente des produits de cette exploitation forestière ont été prises et des certificats de prestations environnementales ont été établis. Ce projet est entre-temps devenu un modèle exemplaire pour montrer à la population rurale des sources alternatives de revenu et lutter ainsi contre l’émigration rurale et contribuer à assurer la paix.
Après dix ans de succès, le partenariat entre les deux pays entre dans une nouvelle phase; divers projets sont lancés avec le soutien du SECO dans le domaine de la bioénergie et de la protection climatique ainsi que dans celui du recyclage des déchets électroniques (e-Waste). De plus plusieurs travaux de recherche sont en cours dans le cadre de la collaboration avec l’Université d’Antioquia. «Les priorités dans la collaboration entre la Suisse et la Colombie se situent dans la promotion des cycles de produits durables pour la bioénergie et pour les biens électroniques avec pour but une augmentation de la productivité des ressources et la création de cycles de matériaux fermés.» a déclaré Xaver Edelmann. Informations:
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