La Plateforme Avenir de la construction encourage linnovation dans lindustrie du bâtiment suisse
LEmpa sengage pour une construction optimisée sur le plan des émissions de CO2
La construction, lexploitation, lentretien et la rénovation des bâtiments doit à lavenir produire aussi peu de CO2 que possible. Sur linitiative de Peter Richner, qui dirige le département Génie civil et mécanique de lEmpa , la «Plateforme Avenir de la construction» a rédigé une prise de position engageant lindustrie du bâtiment, les autorités, les instituts financiers et les hautes écoles à renoncer dès aujourdhui aux supports énergétiques fossiles sur les nouveaux bâtiments et lors des rénovations. Ce que devraient entre autres rendre aussi possible les technologies de construction innovatrices de lEmpa.

Legende: Elément de toiture préfabriqué lors des travaux de rénovation modèles dun bâtiment à la Magnusstrasse à Zurich (Architecte K. Viridén, Zurich). «Cest maintenant quil faut sengager dans une nouvelle voie dans la construction» déclare Peter Richner, membre de la direction de lEmpa qui dirige le département Génie-civil et mécanique et membre du comité de direction de la «Plateforme Avenir de la construction». Et ceci implique très clairement labandon des combustibles fossiles. La combustion du pétrole, du gaz et du charbon produit du CO2 qui contribue pour une part déterminante au changement climatique et au réchauffement global. De plus, pour ce qui est des supports énergétiques fossiles, la Suisse dépend à 100% des importations, relève Richner; ce qui, en cas de pénurie, conduirait à une remise en cause de notre approvisionnement et à une forte augmentation des prix. En Suisse actuellement les bâtiments sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2. «Si nous voulons réduire les émissions de CO2 dans notre pays, cette réduction passe aussi inévitablement par le bâtiment» explique Richner. Et parce que les bâtiments doivent en moyenne être rénovés tous les 30 ans, il faut agir rapidement. La première étape vers une construction optimisée sur le plan du CO2 aura lieu le 15 novembre lors de lassemblée plénière de «ConstructionSuisse», lorganisation faîtière de lindustrie de la construction suisse. Au nom de la «Plateforme Avenir de la construction» Peter Richner présentera un document stratégique dans lequel lindustrie suisse de la construction, les autorités, des instituts financiers et des Hautes écoles sengagent à prendre les mesures suivantes:
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| Les solutions manquent encore pour les rénovations énergétiques Pour les nouvelles constructions, on dispose déjà, comme le remarque Richner, dans une large mesure des technologies nécessaires à une optimisation sur le plan du CO2, cela du moins pour les installations du bâtiment. Cest pourquoi il demande que les standards tels que les standards Minergie et Minergie-P soient rendus obligatoires pour les nouveaux immeubles. La disposition de standards et de technologies de ce type pour les rénovations est toutefois encore plus décisive, car les nouveaux bâtiments ne viennent que rarement remplacer des bâtiment anciens gros consommateurs dénergie et ne conduisent ainsi au total pas à une diminution de la consommation dénergie, Si par contre on procède à la rénovation selon le standard Minergie dun immeuble datant des années 70, sa consommation dénergie pour le chauffage et leau chaude devient quatre fois moindre. | |||
Toutefois on manque précisément pour les rénovations encore souvent des solutions pratiques nécessaires. En plus de cela, seuls quelques rares établissements financiers accordent un traitement de faveur aux constructions durables. Dans le domaine Minergie, Richner aimerait voir encore une plus grande variété et une meilleure esthétique architecturale dans la réalisation. Et finalement il évoque encore lobstacle supplémentaire que représente le «dilemme investisseur/bénéficiaire». Cest ainsi quun propriétaire dimmeuble ne peut pas entièrement reporter sur les loyers le coût dune rénovation énergétique par exemple selon le standard Minergie bien que les locataires profitent à cent pour-cent de la rénovation, soit davantage de confort et moins de frais de chauffage. Là, selon Richner, cest aux responsables politiques dagir. La science, et en particulier lEmpa, assume par contre la responsabilité des innovations technologiques. | ||||
LEmpa développe de nouvelles enveloppes pour les bâtiments anciens LEmpa mène par exemple des activités de recherche dans le domaine des matériaux isolants hautes performances tels que les panneaux isolants ou les vitrages sous vide. Dans un autre projet, les scientifiques de lEmpa développent un accumulateur chimique de chaleur qui devrait permettre de «mettre en conserve» pratiquement sans pertes la chaleur de lété pour les mois dhiver. En été, cet accumulateur utilise la chaleur solaire pour concentrer de la soude caustique. La dilution de ce concentré par adjonction deau libère de la chaleur lorsquon en a besoin. | ||||
LEmpa développe, en collaboration avec des instituts des hautes écoles, des partenaires industriels et des instances publiques, une solution globale pour la rénovation des immeubles multifamiliaux. Le concept est simple et clair. Sur le bâtiment existant, lancien toit est remplacé par un module de toiture préfabriqué dans lequel sont intégrés par exemple des installations solaires et aussi une installation de ventilation mécanique. Les conduites nécessaires sont montées sur la façade existante qui est ensuite revêtue déléments préfabriqués, fenêtres comprises. Ce projet est intégré dans le Réseau national de compétence technique du bâtiment et des énergies renouvelables (brenet) et bénéficie du soutien du centre de compétence «Energie et mobilité» (CCEM-CH) du domaine des EPF, de lOffice fédéral de lénergie et de lAgence pour la promotion de linnovation CTI. | ||||
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