Des visiteurs au Laboratoire «Béton & Chimie de la construction» de lEmpa
Le béton (mé)connu depuis plus de 100 ans
«Profitez de nos compétences en matière de technologie du béton» portait linvitation envoyée par lEmpa à la mi-septembre. Plus de 30 personnes intéressées y ont répondu et sont venues sinformer sur la gamme des services quoffre la Laboratoire Béton & Chimie de la construction.

Légende: Surface polie dun béton confectionné avec des granulats de recyclage de gravats mixtes.
Que le matériau de construction classique quest le béton soit aujourdhui encore un thème important de la recherche en matière de construction peut surprendre. Bien quemployé depuis plus de 100 ans, le béton pose encore bien des énigmes. Cest avant tout au niveau microscopique que ce matériau hautement complexe est le siège de processus qui nont pu être étudiés et utilisés que récemment grâce à lutilisation des instruments et des méthodes les plus récents. Une raison suffisante pour lEmpa de présenter ses travaux de recherche et ses services dans ce domaine à un public de spécialistes intéressés. | ||||
Pour lindustrie : davantage de recherche à côté des prestations de service Les représentantes et représentants de diverses entreprises, de bureaux dingénieurs, des services des ponts et chaussées cantonaux et de producteurs de matériaux de construction ont pu se faire une idée plus précise des capacités de lEmpa en matière de recherche et dessais. Lingénieur en génie civil Roman Loser a présenté loffre de services de lEmpa: détermination de la résistance sur cube après 28 jours, indices de retrait et de fluage, résistance au gel et au sel de déverglaçage, perméabilité à leau, résistance aux chlorures, pour ne citer que les plus courants. Les hôtes ont posé des questions sur les essais selon les normes SIA, EN ou dautres normes nationales et internationales. Un thème abordé dans ces questions est la survenance, malgré la normalisation, de cas de dommages dans la construction, cas pour lesquels lEmpa procède aussi à des expertises. | ||||
| Lingénieure en génie civil Cathleen Hoffmann a présenté des exemples de recherche appliquée dans les domaines de la gestion des matériaux de construction et des nouveaux matériaux. Le «béton de recyclage» et le «béton autocompactant» sont deux thèmes actuels pour lesquels les praticiens ont aussi manifesté un vif intérêt. Le chef du laboratoire, Michael Romer, avait tenu à présenter lui-même deux projets de recherche prioritaires. Lun, porte sur la modélisation thermodynamique de lhydratation du ciment Portland. | |||
| Cette modélisation permet de prévoir le comportement du ciment Portland lords de sa prise et de son durcissement. Un tel pronostic permet aux chercheurs dinfluencer de manière ciblée certaines propriétés du béton et dagir par exemple sur sa durabilité. | |||
Cette modélisation implique la réalisation dinnombrables essais; cest ainsi que par exemple on extrait leau du ciment durci pour ensuite lanalyser. Ce projet unique en Suisse devrait permettre de mieux comprendre le système «béton» en vue de loptimiser pour ces différentes applications. Lautre projet de recherche prioritaire est une étude du mode daction des adjuvants du béton tels que les fluidifiants auquel travaillent actuellement plusieurs doctorants. Les résultats de ces travaux seront transférés aussi rapidement que possible à la pratique en collaboration avec les producteurs de matériaux de construction. Le béton tout sauf gris Ce sont de belles images quAndreas Leemann a ensuite présentées. Ce géologue confectionne des coupes minces de béton pour étudier par exemple les granulats ou la distribution des pores dair. «Ceci permet den apprendre encore davantage sur le béton quavec les seule méthodes physiques», explique Leemann. | ||||
| Sous le microscope, en éclairage diascopique ou épiscopique, le béton sinon si gris prend des couleurs magnifiques sur ces coupes minces polies à une épaisseur de 0.03 mm. Ces coupes permettent de mettre en évidence par exemples les additifs tels que les cendres volantes. Elles permettent aussi de déceler si le béton a été trop compacté. | |||
Un compactage excessif provoque le démêlage du béton, ce qui diminue sa qualité et donc sa résistance. De plus il ne contient alors plus assez de pores dair ce qui crée des problèmes pour sa résistance au gel. Lapéro suivi à la fin de cette journée a offert aux visiteurs et visiteuses une excellente occasion de sentretenir et de discuter les thèmes abordés au cours de la journée. | ||||
Contact: Cathleen Hoffmann, Lab. Béton & Chimie de la construction, tél. 044 823 41 38, Dr. Michael Romer, Chef du Lab. Béton & Chimie de la construction, tél. 044 823 41 35,
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