Techniques innovatrices et nouvelle norme Suisse pour les salles dopérations
Lutte contre les infections hospitalières et réduction des coûts

Legende: Tissu en fibres synthétiques revêtues dargent
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Nouvelle norme suisse pour les salles dopération Les nouveaux systèmes de financement en fonction des prestations contraignent les hôpitaux à optimiser leurs coûts. Le fait quaucun résultat sensible nait été obtenu jusquici est à mettre au compte entre autres aux structures inefficaces des hôpitaux et à un manque de coopération ou plus précisément à une répartition insuffisante des prestations entre les hôpitaux, comme la déclaré de modérateur de ce séminaire Dieter Geissler de la firme AGP Geissler, Hospital Consulting. Manifestement les intérêts politiques locaux priment ici sur la réflexion économique. Malgré cette pression sur les coûts qui pèse sur les hôpitaux, ceux-ci doivent assurer des standards de qualité aussi élevés que possible. Pour y parvenir il est nécessaire dharmoniser entre elles les diverses structures dexploitation, la structure des locaux et les structures technico-médicales. Cest ce qui avait conduit Ovidio Pitzurra, collaborateur de lEmpa et président de la fondation H-forte, à développer dans les années 1994 à 1996 les directives GOP («Good Operating Practice») pour les introduire en 1996 comme standard de la branche. Cette initiative à été suivie en 2006 de la fondation dun comité de normalisation «Good Operating Practice», qui édicte des directives visant à garantir la sécurité et la qualité dans les salles dopération et qui fixent des exigences minimales selon la devise «autant que nécessaire mais aussi peu que possible Par exemple sur le contrôle de la contamination bactérienne de lair des salles dopération dont a parlé Peter Glaus de la firme Hochstrasser Joss Glaus Consulting AG sur lexemple de lhôpital cantonal des Grisons. Dans cet hôpital on a utilisé pour cela la méthode IMA qui permet de déterminer les microorganismes en cours dopération, et que des chercheurs de lEmpa ont développée en collaboration avec lUniversité de Pérouse. Les appareils utilisés proviennent de la firme MRC AG qui est un spin-off de lEmpa. Lévaluation a montré que les installations de ventilation fonctionnaient parfaitement et que le personnel se comportait conformément aux règles dhygiène fixées. | ||
Des nanorevêtements dargent contre les germes hospitaliers A côté de la «Good Operating Practice» ce séminaire a aussi traité des innovations technologiques qui devraient permettre de réduire les coûts. Cest ainsi que la technique radio RFID («Radio Frequency Identification») utilisée souvent dans la lutte contre le vol dans le commerce de détail peut aussi sutiliser avec avantage dans le domaine hospitalier. Cette technologie permet par exemple de simplifier grandement la gestion des lits. Les appareils médicaux peuvent aussi être identifiés par transmission sans fil grâce à leur étiquette RFID et cette technologie permet même de localiser les patients. | ||
Un autre problème sont les germes hospitaliers qui peuvent déclencher des infections chez les patients dont le système immunitaire est affaibli - et contre lesquels les antibiotiques sont de moins en moins efficaces car ces germes sont devenus résistants. Le chercheur de lEmpa Enrico Körner a présenté un nouveau procédé qui permet dappliquer des revêtements antibactériens sur les matériaux utilisés dans les hôpitaux, par exemple une couche nanométrique dargent qui empêche dans une large mesure la colonisation des textiles médicaux par les microorganismes. La technique dapplication par plasma utilisée pour cela permet en outre aussi daméliorer la biocompatibilité des matériaux, tels que par exemple celui des cathéters, en empêchant les réactions de rejet. Il est aussi possible dappliquer des revêtements antibactériens sur des appareils médicaux entiers ainsi que la expliqué Ulrich Sander de lentreprise Leica Microsystems (Schweiz) AG. Comme les microscopes utilisés en salle dopération ne sont pas stérilisables, on les enveloppait jusquici dans des feuilles plastiques stériles. Là aussi un vernis dargent dune minceur nanométrique réduit la prolifération des germes hospitaliers. Clemens Arpagaus de la firme Atheco AG a présenté une autre nouveauté: des peintures non toxiques qui empêchent la croissance des moisissures et des algues sur les parois et les façades et qui agissent efficacement contre les germes hospitaliers résistants aux antibiotiques. La combinaison dagents actifs avec des nanoparticules aide ici à réduire lemploi des biocides, fongicides et agents de conservation usuels.
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